Avec ou sans lAFSCA ?
« Démanteler lAFSCA et de la remplacer par des structures de contrôle locorégionales et conviviales, respectueuses des droits humains, des us et coutumes des citoyens, et sous contrôle des pouvoirs locaux ou locorégionaux ? »1
Mieux encore
Réorienter les priorités de l’Agence pour qu’elle contrôle les véritables poisons. L’industrie agro-alimentaire nous empoisonne !
Nous pouvons développer ensemble, producteurs et consomacteurs, des Systèmes Participatifs de Garantie (SPG). La Marguerite conçue par la cellule qualité MAP/FUGEA va dans ce sens : une coresponsabilité citoyenne et paysanne/artisane !
http://www.amisdelaterre.be/IMG/pdf/2012.09_avec_et_sans_afsca.pdf
Le Système Participatif de Garantie (SPG)
Le SPG ou Système Participatif de Garantie que la Cellule d’Action Qualité développe est une marguerite qui permet de mieux définir la qualité globale des aliments. La Cellule cherche à développer ce projet sur des marchés ferm(i)ers et avec des groupes dachats.
Les critères de qualité sélectionnés sont :
– le bon,
– le vivant (le propre
),
– le vital et
– le local.
Plus le pétale est développé, plus le produit est de qualité.
Cette proposition est amenée à évoluer et à s’adapter aux différents marchés ferm(i)ers et autres groupes d’achats (GAC, GASAP, AMAP,…).
Les producteurs et les consommateurs locaux doivent se l’approprier et la mettre en uvre. La Cellule d’Action Qualité est là pour les encourager et les aider dans une démarche collective afin de préserver le droit des peuples de se nourrir comme ils le veulent. Cest aux marché ferm(i)ers et autres groupes dachat de « faire fleurir ses marguerites ».
L’AFSCA est un vrai problème !
Depuis le lancement de son action, la Cellule a pu recueillir de nombreux témoignages et faits aberrants. Ces derniers nous poussent à poursuivre notre travail et sont témoins de l’importance de notre tâche. Mais pas seulement, la fréquence de ces cas montre aussi que nous devons agir rapidement.
Des faits inacceptables (les tartes d’Ellezelles, les chevaux dans le circuit de viande bovine,…) nous confirment que l’Agence se trompe de cible. Le rôle des paysans est de travailler avec le vivant pour nourrir des gens, avec le souci constant et réciproque de la plus grande qualité de l’aliment et cela, bien avant les crises liées aux circuits industriels. L’agence a sa raison d’être pour contrôler lindustrie alimentaire, mais pas dans les petits réseaux entre producteurs et consomacteurs. Et encore moins chez les particuliers
Un ancien mayeur de Paliseul, arrête lélevage de ses 5 moutons, dégoûté par un contrôle de lAfsca.
.http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140429_00469473&utm_source=lavenir&utm_medium=newsletter&utm_campaign=daily&utm_content=general-news&ID=468633&POSTALCODE=6500&M_BT=111952736430
Pour assurer la Souveraineté Alimentaire, il faut développer les circuits courts et la vente directe. Il faut encourager la recherche de solutions plutôt que de jouer la police de l’alimentation. Les systèmes participatifs de garantie (par exemple) permettent un accompagnement du producteur, la restauration d’un tissu social et une relocalisation de l’économie.
Une pétition est toujours en circulation (sur demande) et peut être signée aussi via internet (https://11836.lapetition.be/).
La Cellule est toujours en quête de témoignages. Vous pouvez nous donner le vôtre et ainsi nous aider à cibler les normes qui posent problème dans votre production.
Renseignements : celluledactionqualite[at]gmail.com
FUGEA : Vanessa 0489/55 00 64 MAP Serge 084/38 96 67
Nos libertés de nous nourrir sont menacées !
LAFSCA a fait la une de lactualité, lété 2013, dans notre région. Il faut dire que nous avons assisté, dans le chef de cet organisme tentaculaire, hyper structuré, fanatisé par le savoir académique, en constante interaction avec lagro-alimentaire, les grands circuits de distribution et des instances internationales, à une mainmise sans précédent sur les libertés individuelles.
Les faits ont été dune violence inouïe et dune audience telle quil sen est suivi un véritable cafouillage politico-médiatique. Où lon a vu des hommes politiques grimper sur des estrades afin de secourir la Ministre de tutelle de lAFSCA mise en difficulté; où lon a vu un Bourgmestre oublier de se souvenir quil est le chef de la Police de Proximité ; où lon a vu un homme politique devenir gnangnan parce que son absence avait été épinglée ; où lon a vu un modérateur hurler sur une foule indignée tandis que lAFSCA fanfaronnait de plus belle; où lon a vu la police anti-émeute confondre Ellezelles avec un nid de terroristes et faire le pied de grue ; où lon a vu une télé régionale retourner comme des crêpes les personnes interviewées et leur faire dire amen à lAFSCA ; où lon a vu, à défaut de sorcières, des petits hommes verts venus faire de la récup politicienne sur la bute dEllezelles ! Cest lhumour qui nous sauvera ! Et jinvite celles ou ceux, intéressés par la chronologie de cette histoire dont il vaut mieux rire, à me relire en attache.
Redevenons sérieux : nous avons affaire à un organisme, soi-disant au service du public, mais qui est miné par plusieurs microbes ( ) : la proximité avec des groupes de pression ; les conflits dintérêt ; lhygiénisme pasteurien ; labus de fonction ; le manque de contrôle des élus nationaux. Je mexplique :
La proximité avec des groupes de pression potentiels dont les objectifs prioritaires sont agro-industriels et corporatistes, se reflète en filigrane de lorganigramme de lAFSCA qui est en fait une structure tentaculaire propice à de nombreux dérapages tels quils se sont produits à Ellezelles. On peut aisément comprendre, dans ce contexte, que ces mêmes groupes de pression, bien équipés financièrement et juridiquement, souvent à la base dune bouffe riche ( ) en additifs, antibiotiques, et en pesticides de tous ordres au sein de laquelle aucun microbe ne survit, il est vrai - soient relativement épargnés par lAFSCA, laquelle, sciemment ou non, se rabat sur des petits commerçants et producteurs sans défense et même sur les particuliers jusquà interférer avec la vie associative de toute une population. On peut aussi comprendre que le bio, plein de vilains microbes ( ), soit une cible privilégiée de lAFSCA.
Le conflit dintérêt nest pas synonyme de collusion ou de corruption, loin sen faut. Le conflit dintérêt est en revanche pernicieux, car il traduit une mauvaise tournure desprit dans le jugement quun expert peut avoir dans lexercice de ses fonctions. Ce conflit dintérêt devient patent lorsquon aborde le rôle des experts universitaires qui travaillent pour lAFSCA. Il est communément admis que certains dentre eux conseillent en interne pour la Santé publique, et en externe pour lindustrie. Ce phénomène, très répandu en médecine, nest pas forcément répréhensible mais nuit fatalement à lobjectivité des décisions de lAFSCA, prises soi-disant dans lintérêt du public. Qui plus est, ces jugements académiques vont privilégier la piste des microbes et la chasse tous azimuts à ces derniers. Ce qui fait lobjet de ce qui suit.
Lhygiénisme pasteurien, basé sur léradication totale du microbe que lon a diabolisé, continue à faire des émules, conduit au prosélytisme, et peut virer au fanatisme aveugle. Toutes les dérives deviennent alors possibles, comme en témoigne laffaire des tartes à maton à Ellezelles. Le dogme pasteurien et microbien aurait pourtant bien besoin dêtre revisité, comme en témoigne, en France, le scandale du vaccin Gardasil : conçu par Sanofi-Pasteur ( ), ce vaccin destiné à protéger les femmes du cancer du col de lutérus provoqué par certains microbes (des virus) est en train de devenir le scandale du siècle en raison de ses effets secondaires graves. Des milliers de jeunes filles se retrouvent estropiées à vie.
Labus de fonction des agents de lAFSCA est évident. Ils sont nantis dun pouvoir discrétionnaire et judiciaire totalement disproportionné par rapport à la réalité de leur fonction et sa finalité : servir le public. Cet abus de fonction découle indirectement dune certaine autarcie dans le chef de lAFSCA, laquelle se réfère de plus en plus à des structures et législations supranationales, en loccurrence européennes, mettant ainsi en porte-à-faux les élus locorégionaux et nationaux dans leur rôle de contrôle démocratique de cet organisme. Et quand on réalise que lEurope est infiltrée massivement par les lobbies des chantres de lindustrie chimique, alimentaire et pharmaceutique
Pour toutes ces raisons, une seule question simpose :
Il faut démanteler lAFSCA et de la remplacer par des structures de contrôle locorégionales et conviviales, respectueuses des droits humains, des us et coutumes des citoyens, et sous contrôle des pouvoirs locaux ou locorégionaux.
Baudouin Caironi
La situation s’aggrave. Notre droit à l’alimentation est bafoué. Et l’industrie chimique continue de nous empoisonner.
Nos libertés de nous nourrir sont bel et bien menacées !
Témoignage relayé par la cellule daction Qualité MAP/FUGEA. celluledactionqualite[at]gmail.com
Cest par un bel après-midi de septembre que deux personnes (un homme et une femme) débarquent inopinément chez moi. Ils nous (jétais avec mon frère) présentent leurs badges de lAFSCA (Agence Fédéral pour la Sécurité de la Chaine Alimentaire).
Je suis étonnée, car nous sommes déjà contrôlés par Certisys
Pour moi, lAFSCA, cétait des contrôleurs des restaurants, afin déviter quon nous fasse manger du rat (à la place dun canard) et une surveillance accrue de lhygiène dans les cuisines.
Mais que vient-elle faire chez moi, alors que je ne transforme en rien de ce que Dame Nature nous apporte ?
Ce nest que plus tard, que japprends, queffectivement, lAfsca a le droit de débarquer, même chez moi
Bref, je fais ma « docile de bonne humeur » et réponds à leurs questions.
Cela a duré +ou- 4 heures !…
Dans la serre :
Afsca : « Vous avez le plan de la serre ? »
Moi : « Oui, mais linvasion des limaces qui ont bouffé tous mes plants dextérieurs a fait que jai du tout remodifier ! Cest comme ça que ma serre ressemble + à une jungle quautre chose ! 😀 »
Afsca : « Vous avez des fraises des bois, là ? »
Moi : « oui ! 🙂 »
Afsca : « Vous navez pas le droit de les vendre
Ni aucun autre petit fruit. »
Moi : « Ah bon ? Pourquoi ? »
Afsca : « Vous navez pas de documents de leurs traçabilités »
Moi (amusée/énervée) : « Bon, bin, je vais dans la forêt lui demander ce papier ! Je reviens ! »
Afsca : « Cest comme pour vos PDT, oignons, échalotes,
+ plants à repiquer, pour lannée prochaine, demandez à Semailles le passeport phytosanitaire »
On fait le tour de mes champs extérieurs, mais vu que tout a été bouffé, ça na pas duré très longtemps. Mais je devais quand même leur fournir aussi, le plan prévu pour lextérieur.
Dans mon magasin (en bois) :
Il y avait sur une table, quelques kilos de tomates variées, des poivrons, des courges,
Toutes les autres étaient vides, et pour cause : très mauvaise année.
Sur mon comptoir : des bouteilles de jus de pomme dun ami.
Afsca : « Pour la vente dautres produits que les vôtres, vous aller recevoir un document comme quoi vous êtes autorisée à les vendre, tant que vos partenaires, sont aussi contrôlés par lAfsca. »
« Vous vendez vos légumes ailleurs quici ? »
Moi : « Oui. Au magasin Bioooh, sur la N4, à Erpent »
Afsca : «Vous ne pouvez pas vendre vos tomates Catégorie 1, mais Catégorie 2 »
Moi : « Heu
une raison à cela ? »
Afsca : « Elles ne sont pas conformes : ni rouges, ni bien rondes »
Moi : « Cest une blague ? Comment faire quand on a cette chance davoir des milliers de variétés ?! Jai de merveilleuses tomates en forme de poire jaune ! »
Afsca : « Pour tous les produits de traitement (pesticides, etc
), il faut une armoire qui ferme à clef ! »
Moi : « Je nutilise AUCUN produit
»
Afsca : « Nous navons rien contre le Round-up ou autre produit, même bio, cest notre devoir de vous le signaler »
« Vous devez aussi nous contacter, chaque fois que vous planter des salades dans votre serre. »
Moi (avec un grand éclat de rire !!) : « Quoi ?!?! Mais jen plante toutes les semaines ! Je dois vous appeler toutes les semaines, cest ça ?!?! »
Afsca : « Heu
Cest vrai que là
Bon bin, prévenez-nous ou indiquez dans votre journal quand vous commencez vos plantations de salades, tomates etc
et indiquez la date du début et la fin des récoltes, et si vous avez plusieurs serres : les numéroter, pour pouvoir indiquer de quelle serre proviennent vos légumes. »
Les « festivités » se terminent en me remettant 15 pages (comme un bulletin scolaire) où je lis en bas de page : « A lexpiration des délais ci-dessus (dont un est : immédiatement), il sera procédé à une ou plusieurs visites de contrôle. Jattire votre attention sur le fait que ces visites constituent des prestations soumises au paiement dune rétribution conformément aux dispositions
blablabla
En outre, si ces contrôles devaient constater que vous navez pas mis fin aux effractions précitées, un procès verbal serait établi à votre charge et notifié au commissaire chargé de proposer le paiement dune amende administrative. Le Procureur du Roi en sera également informé »
Avant de partir, ils me disent : « Vous savez, on fait ça pour votre bien
Une autre section viendra vérifier votre magasin pour voir si il est dans les normes »
Ils me remettent leurs cartes de visite et au dos, je lis : « Notre mission est de veiller à la sécurité de la chaîne alimentaire et à la qualité de nos aliments, afin de protéger la santé des hommes, des animaux et des plantes »
Petite parenthèse : Quand on pense quun représentant de Monsanto (Dr Robert Fraley) a récemment (octobre 2013) reçu un prix Nobel de lalimentation et de lagriculture, on constate, une fois de plus que notre monde est habité par de nombreux scandales
Quelques semaines plus tard, avec mon père, nous décidons denvoyer une lettre comme quoi nous cessons toute activité de ventes de légumes bio, chez Certisys et lAfsca.
Nous ne tolérons pas dêtre « fliqués » à ce point et encore moins de payer un seul centime à un système qui va à lencontre du Vivant
Muriel Desclée, le 15 décembre 2013
Et depuis ce « viol », mon frère est tombé en grave dépression. Jai retiré toutes nos pancartes « légumes BIO » placées depuis 4 ans…
La rage d’être dans ce flot de « moutons » : ce qui est le réel problème, c’est l’obéissance civile…
- Marguerite SPG