Lors de l’assemblée générale extraordinaire de ce 5 décembre 2010, un des points discutés concernait la visibilité de notre association auprès du grand public. Cette recherche d’une meilleure visibilité est à relier directement avec ce que nous souhaitons mettre en avant pour nous différencier dans le « paysage des associations écologistes belges francophones ».
Qu’est ce qui fait notre spécificité, notre originalité ? Assez rapidement deux termes ont émergé et ont fait l’objet d’un assentiment large : transition et local, deux petits mots pour 2 concepts importants.
Transition
Cela fait maintenant presque 3 ans que nous avons découvert le mouvement des « Transition Towns » développé par Rob Hopkins en Grande-Bretagne[[Le livre « manuel de transition » rédigé par Rob Hopkins est enfin disponible en français – voir l’article en page 23 pour une présentation de ce livre.]], devenu depuis « villes, communes et quartiers en transition » de ce côté de la Manche.
Ce concept qui soutient et structure les initiatives citoyennes qui visent une augmentation de leur résilience (c’est à dire de leur capacité à s’adapter à des changements imposés par l’extérieur comme des problèmes d’approvisionnement énergétique – pétrole – ou d’alimentation) a trouvé un très large écho dans notre association.
Comment s’en étonner quand, d’une part, on voit l’importance croissante de la Simplicité Volontaire dans notre association et, d’autre part, on relit cette phrase qui est au cœur de la démarche des Amis de la Terre depuis leur création « … En conséquence, nous considérons que les solutions aux problèmes environnementaux actuels doivent intégrer les dimensions économique, sociale et politique et se concrétiser par un changement de comportement des citoyens» [[ Voir notre « Charte des principes fondamentaux des Amis de la Terre – Belgique » dans la partie « notre démarche »]].
Local
Nos actions et nos thématiques principales comme la biodiversité, l’eau, l’énergie, l’alimentation ont toujours mis en avant des actions locales, soutenues par une réflexion globale, que chacun de nos membres peut mettre en place chez lui et ensuite diffuser dans son réseau de connaissances.
Au global, deux petits mots qui constituent un fameux programme radical dans notre société de consommation mondialisée. Que dans cette période de fin d’année où les moments conviviaux de fêtes nous ont été presque complètement « volés » par la nécessité collective de vendre et d’acheter, nous trouvions tous assez de modération, de sagesse pour mieux percevoir toute la richesse de la simplicité et de la frugalité.
Ezio Gandin
Président des Amis de la Terre – Belgique