La technique
La technique se base sur 4 éléments solidaires : le bois, la paille, des liens métalliques et un mortier allégé coulé.
- 1. Le bois
La construction d’un mur comprend une double ossature légère. Des sections de bois de 89mm*38mm espacés tous les 60 cm constituent l’ossature. Les cadres ont été montés sur place, tant pour l’extérieur des murs que pour l’intérieur des murs. Entre les cadres de cette double ossature, on retrouve donc un couloir ininterrompu qui accueillera les ballots de paille.
Les avantages :
bois léger facile à porter
adapté à l’auto-construction
- 2. La paille
L’écart entre les cadres intérieurs et extérieurs des murs de l’ossature est dimensionné pour recevoir les ballots de paille. Ceux-ci ont été posés sur chant, en les glissant entre les montants. Le « persuadeur » nous a parfois bien aidé dans cette opération.
Les avantages :
la paille est locale !
la paille n’est pas chère !
35 cm d’isolation continue sans pont thermique !
- 3. Les liens
En vue de renforcer le contreventement de l’ossature, des feuillards métalliques ont été vissés en croix de St André. En vue de maintenir l’écart entre les 2 ossatures légères, on a placé des entretoises de 35 cm à chaque montant sur chaque rangée de ballots. Ensuite, afin de maintenir le mortier à l’ossature, nous avons mis des clous enfoncés de moitié tous les 10 cm sur les montants. Cette opération est réalisée après placement des ballots pour éviter de se blesser.
- 4. Le mortier
Le mortier est coulé par coffrage. Dans notre cas, il est composé d’un mélange de 2 volumes de chaux hydraulique naturelle (NHL5), 3 volumes de sable de rivière et 3 volumes de sciure blanche issue d’une caisserie locale. Des plaques de coffrage ont été vissées aux montants de l’ossature. Un volume de coffrage est ainsi créé entre le ballot et la plaque, dans l’épaisseur du montant (4 cm).
Les avantages :
mortier allégé par la sciure, augmentant ainsi sa résistance thermique
18 tonnes de mortiers dans la maison permettent d’augmenter l’inertie thermique de la maison
mortier de chaux aidant au contreventement de la maison
des ballots de paille, emprisonné de tous les côtés par 4cm d’enduit : bien protégé de l’eau, du feu et des animaux
Une journée de GREB, c’est quoi ?
En gros, c’est un rang de ballots placés et coffrés par jour. On commence la journée par aller chercher 50 ballots, bien stockés à l’abri de la pluie. On les glisse dans la double ossature (2h00). On met des clous tous les 10 cm sur les montants de l’ossature (2h00). On décoffre le rang précédent et on coffre avec la même plaque le nouveau rang (2h00). On prépare et on coule le mortier (3h00).
Les atouts du « GREB »
Lors de la construction :
simplicité et facilité de la mise en œuvre
ossature composée d’une seule petite section de bois
pose aisée des ballots entre la double ossature
paille, ossature, mortier : un ensemble solidaire
surface rectiligne
aucune matière plastique
coffrage léger
A l’usage :
Epaisseur des murs moindres grâce aux ballots posés sur chant.
intégration possible dans tout environnement avec toutes finitions possibles
possibilité de suspendre le mobilier aux montants
durabilité de la paille due au sarcophage protecteur et respirant
épaisseur de mortier augmentant l’inertie thermique de la maison
régulation hygrométrique par la sciure contenue dans le mortier
35 cm d’isolation continue en paille
Les inconvénients du « GREB »
volume de bois assez important
nécessité d’une main d’œuvre importante pour le coulage du mortier
Pour en savoir plus :
L’excellent livre qui vous expliquera tout sur le GREB : « Construire son habitation en paille, selon la technique du GREB », Brossamain et Thévard, 2ème édition, 2006, Ed V. Brossamain.
Le site et le forum sur : www.approchepaille.fr