Notre partenaire Tierra Nativa (Amis de la Terre Argentine) a rédigé une déclaration en réponse aux propos du président Milei, attaquant cette fois avec plus de force le mouvement LGTBIQ+, les féminismes et l’environnementalisme. Ces discours de haine, de plus en plus cruels et récurrents, s’ajoutent au désastre économique, social et culturel depuis l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite fin 2023.
Samedi dernier, en réponse aux répercussions de ces déclarations, des assemblées massives d’organisations et de personnes indépendantes se sont tenues dans différentes parties du pays, sous l’impulsion de la communauté LGTBIQ, qui organise la première marche fédérale des fiertés antifasciste et antiraciste qui aura lieu ce samedi. Après des mois de faible mobilisation et de nombreux revers, ils espèrent que cette marche sera massive, avec la participation de différents secteurs, d’organisations sociales, de défense des droits de l’homme, politiques et syndicales.Lors de son discours au Forum économique mondial de Davos la semaine dernière, le président Javier Milei a fait des déclarations qui s’attaquent directement aux personnes, à leur diversité et aux droits qu’elles ont acquis au fil de l’histoire.
Une fois de plus, Milei place le mouvement féministe au centre de ses attaques. Cette fois-ci, il l’a défini comme une « distorsion du concept d’égalité » et a annoncé son intention d’éliminer la figure juridique du féminicide et les lois sur la parité en Argentine. Dans le même ordre d’idées, il s’en est pris aux droits de la communauté LGTBIQ+, critiquant les luttes pour l’égalité et annonçant l’élimination des quotas d’emploi pour les minorités sexuelles et des documents d’identité non binaires.
Ce type d’agression n’est pas nouveau dans les propos de la présidente. Le mouvement féministe argentin est pionnier pour mettre au centre la conquête des droits, la lutte pour l’égalité et la justice sociale. C’est tout cela qu’il cherche à attaquer aujourd’hui. Parmi les réalisations dans ce domaine, on peut citer La loi nationale sur l’accès à l’emploi formel pour les travestis, les transsexuels et les transgenres (2021), la loi sur l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (2020), la ratification de la convention 190 de l’OIT contre le harcèlement et la violence au travail, la loi Micaela (2018), le régime spécial des contrats de travail pour les travailleurs domestiques (2013), la loi sur l’identité de genre (2012), la loi sur l’égalité du mariage (2010), la loi sur l’éducation sexuelle complète (2006) et la loi sur l’accouchement respectueux (2004), entre autres.
Parallèlement, dans le même discours, Milei a qualifié l’environnementalisme d’« idéologie sinistre » et a critiqué les politiques visant à lutter contre le changement climatique, les qualifiant d’éléments d’un programme « woke1 » qui, selon lui, entrave le développement économique et la liberté individuelle. Il a rejeté la lutte contre le changement climatique, la qualifiant d’« environnementalisme fanatique » et suggérant qu’il s’agit d’une imposition idéologique.
Nous sommes confrontés à un scénario alarmant de discours de haine croissants, légitimés par les plus hauts représentants du gouvernement national. Après les répercussions de ce qui s’est passé à Davos, des assemblées massives ont été organisées au parc Lezama, dans la ville autonome de Buenos Aires, et dans différentes régions du pays. En conséquence, samedi prochain, le 1er février à 16h00, aura lieu la Marche fédérale des fiertés antifascistes et antiracistes, qui devrait être massive, près d’un an après la première grève générale des travailleurs du gouvernement de Milei.
Il est essentiel de rester actif dans la défense d’une société inclusive, équitable et respectueuse de toutes les identités et croyances. Nous ne pouvons pas permettre aux discours de haine et aux propositions rétrogrades de menacer la coexistence démocratique et les droits durement acquis, et nous invitons la société argentine et la communauté internationale à se joindre au rejet de ces déclarations qui cherchent à saper les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Les progrès réalisés en termes d’égalité, de diversité et de durabilité ne sont pas discutables et nous appelons à la mobilisation et au rejet de tout discours qui promeut la haine. Ce samedi 1er février, dans différentes parties du pays, nous nous mobiliserons sous le slogan « La vie est en danger – Assez !
« La vie est en danger – Assez ! Nous ne retournerons jamais à l’armoire ».
Traduit par DeepL
Crédit photo : © Tierra Nativa / Amigos de la Tierra Argentina