Les membres de la locale de Namur ont mené le jeudi 11 mars 2011 une action symbolique dans le parc Léopold à Namur pour alerter les citoyen·nes sur les risques du nucléaire. Découvrez la vidéo de l’action !
Cette date historique a été choisie en commémoration du triste anniversaire des 10 ans de l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima. Cette catastrophe, survenue le 11 mars 2011, suite à un séisme et un tsunami, est classée au niveau 7, le plus élevé sur l’échelle internationale des événements nucléaires, au même degré de gravité que l’explosion de la centrale de Tchernobyl en Ukraine, en 1986. Cette action symbolique, originale et statique a été organisée dans le respect des restrictions sanitaires. L’objectif de cette manifestation pacifique était double : rappeler les risques immenses que le gouvernement belge fait courir à la population, mais également sensibiliser la jeune génération à la problématique des déchets nucléaires. À cette occasion, les Amis de la Terre ont interpellé les médias pour diffuser leurs revendications.
Ces événements tragiques démontrent que le risque 0 n’existe pas dans l’industrie nucléaire. Où aura lieu la prochaine catastrophe ? En France ? Chez nous ? Tous les pays européens sont concernés. En Belgique, un accident grave dans l’un de nos 7 réacteurs aurait des conséquences dramatiques dans un pays aussi peuplé que le nôtre… le plus ancien de nos réacteurs a plus de 50 ans ! Notre pays est-il prêt à faire face et à réagir correctement à une catastrophe nucléaire ? La gestion de la pandémie nous en fait douter ! C’est pourquoi les Amis de la Terre – Belgique réclament la sortie imminente du nucléaire ! Une étude réalisée en octobre 2020 prouve que la Belgique peut sortir, comme prévu, du nucléaire en 2025, tout en assurant la sécurité de l’approvisionnement énergétique des habitant·es du pays [[Anika LIMBACH, Sécurité de l’approvisionnement en électricité en Belgique – situation actuelle et évolution, Etude du Umweltinstitut München, octobre 2020. https://www.amisdelaterre.be/IMG/pdf/factsheet_securite_de_l_approvisionnement_en_electricite_en_belgique_francais.pdf]] . Cette étude prouve aussi que l’arrêt immédiat de Doel 1 et 2 et Tihange 1 peut être facilement compensé par la capacité de base des centrales au gaz existantes, ainsi que par le récent accroissement de la production d’électricité verte (éolien, solaire, biomasse, etc.). La sortie du nucléaire aura aussi le mérite de mettre fin aux risques de défaillance liés au vieillissement des installations nucléaires, lesquels mettent en danger l’ensemble de la population, tant sur le plan énergétique (black-out) que sanitaire (accident grave).
Alors que la sortie du nucléaire peut et doit être maintenue pour 2025, la problématique des déchets nucléaires continuera à alimenter les débats. En effet, de nombreux pays exploitent depuis des années l’énergie nucléaire en accumulant des tonnes de déchets radioactifs, dont une majorité d’entre eux qui sont extrêmement dangereux pour la santé et l’environnement, avec une durée d’activité de plusieurs centaines voire milliers d’années. Ces déchets accumulés depuis des années ont été cachés dans les océans et dans les sols. L’enfouissement n’est pas une solution ; risques sismiques, fissuration des protections, perte de la mémoire permanente pour les générations futures. Le problème des déchets nucléaires nous concerne tous ! Nous ne pouvons plus fermer les yeux et demander aux générations suivantes d’assumer cet héritage empoisonné. Il est de notre responsabilité de mettre fin à cette technologie, d’adapter nos modes de vie en diminuant drastiquement notre consommation d’énergie pour faire en sorte que cela soit possible et investir massivement dans les technologies renouvelables qui n’hypothèquent pas le futur.
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