Au Groenland, la quête d’uranium remonte à la découverte d’une réserve de minerais au sein d’un important site géologique groenlandais nommé Kvanefjeld dans les années 1950. Dans un premier temps, les efforts du gouvernement se portèrent sur l’extraction de l’uranium, source d’une énergie nucléaire bon marché. Cette quête prit fin dans les années 1980 lorsque le Danemark a définitivement abandonné ses projets d’énergie nucléaire en cessant les investissements dans ce secteur et en stoppant l’exploitation de la mine.
En conséquence, le site fut vendu en 2007 à une société australienne privée nommée, à présent, Greenland Minerals Limited.
Début 2013, les Groenlandais ont demandé à NOAH (Les Amis de la Terre-Danemark) de les rejoindre dans leur lutte pour protéger la politique de tolérance zéro contre l’extraction de l’uranium, vieille de près de 30 ans.
En avril 2013, NOAH a réussi à rassembler 48 ONGs de 27 pays, dont Friends of the Earth International, Friends of the Earth Europe et plusieurs membres de Friends of the Earth, derrière une déclaration en faveur de la tolérance zéro.
Mais en octobre de la même année, l’interdiction a été levée par un vote au Parlement du Groenland suite à des assouplissements aux lois régulatrices de l’exploitation des sites géologiques groenlandais. Plus tard, ils ont émis également une licence d’exploitation minière pour ce site.
De nombreux autres pays ont déjà subi les effets négatifs de l’exploitation minière à grande échelle, notamment la pollution de l’eau, du sol et de l’air, et la destruction de la nature vierge et d’habitats précieux. L’exploitation minière et en particulier l’extraction d’uranium sont incompatibles avec le développement de la pêche, de l’agriculture et du tourisme qui sont les principaux secteurs de croissance de l’économie groenlandaise.
Une campagne a donc été lancée par NOAH, aux côtés de plusieurs groupes du Groenland, pour éviter l’ouverture d’une grande mine d’uranium et l’exploitation de terres rares [[Les terres rares désignent 17 métaux : le scandium, l’yttrium, et les quinze lanthanides. Ces matières minérales aux propriétés exceptionnelles sont utilisées dans la fabrication de produits de haute technologie. Problème : l’extraction et le traitement des terres rares polluent et produisent des déchets toxiques.]] à ciel ouvert. Ce fut un long processus qui approche de la décision finale, celle d’une licence d’exploitation minière ou non.
Dans cet appel que nous avons signé aux côtés de 141 ONGs, nous demandons à nouveau le soutien des gouvernements groenlandais, danois et de l’Union européenne pour aider à protéger l’environnement groenlandais et arctique des conséquences néfastes de l’exploitation minière d’uranium.