Les parlementaires européens répondent à l’interpellation de Marjorie

Marjorie a interpellé les parlementaires européens par rapport à l’influence de la publicité sur nos modes de vie et de consommation ! Ceux-ci lui répondent…

Dans le cadre du projet « Europe in Solidarity » de nos collègues Friends of the Earth Europe nous organisons un « Parcours citoyen : promouvoir le dialogue pour plus de solidarité ». Ce parcours comprend une série d’ateliers participatifs organisés avec le Service Citoyen pour stimuler le dialogue autour des valeurs de solidarité, de justice globale, de démocratie citoyenne et d’engagement. A l’issue de chacune de ses journées, les jeunes ont la possibilité d’interpeller les parlementaires européens au travers de capsules vidéos. Ces capsules sont ensuite envoyées personnellement aux différent·e·s parlementaires concerné·e·s.

Lors de l’atelier du 20 mai intitulé « Déjoue ton assiette ! » sur l’alimentation et l’agriculture, Marjorie a rappelé aux parlementaires l’influence de la publicité sur nos modes de vie et de consommation.

Cette vidéo a été envoyée aux parlementaires européens suivant·es :

  • Madame la députée ARENA Marie, présidente de la sous-commission « droit de l’homme » et membre suppléante de la santé publique et de la sécurité alimentaire.
  • Madame la députée FRANSSEN Cindy, membre de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire.
  • Monsieur le député LUTGEN Benoît, membre de la commission de l’agriculture et du développement rural.
  • Madame la députée MATTHIEU Sara, membre de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire et membre de la commission du commerce international
  • Madame la députée RIES Frédérique, membre de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire.
  • Monsieur le député TARABELLA Marc, membre de la commission de l’agriculture et du développement rural.
  • Monsieur le député VANDENKENDELAERE Tom, membre suppléant de la commission de l’agriculture et du développement rural.
  • Madame la députée VAN BREMPT Kathleen, membre de la commission du commerce international, ainsi que membre suppléante de la commission des transports et du tourisme et membre de la délégation pour les relations avec le Mercosur.
  • Madame la députée VAUTMANS Hilde, membre suppléante de la commission de l’agriculture et du développement rural.

Les réponses des parlementaires:

  • Réponse par mail de Monsieur le député LUTGEN Benoît, membre de la commission de l’agriculture et du développement rural:

Bonjour Marjorie

Nous te remercions pour ta question concernant la réglementation de la publicité visant à promouvoir une alimentation saine et durable. Il est en effet vrai que la publicité et l’étiquetage ne sont pas toujours clairs pour le consommateur. Sans parler du fait que tu ne peux pas voir en un coup d’œil si un produit est durable ou sain. Mais nous nous efforcerons d’améliorer ces informations dans le futur.

Néanmoins, l’Union européenne a déjà pris de nombreuses mesures. Ci-dessous, tu trouveras un aperçu de ce qui existe déjà et de ce que nous allons améliorer dans la période à venir.

1. Information des consommateurs sur les denrées alimentaires – législation

a. Législation européenne sur l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires

Le règlement (UE) n° 1169/2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires est entré en vigueur le 13 décembre 2014. L’obligation de fournir des informations nutritionnelles s’applique depuis le 13 décembre 2016.

Ce règlement prévoit, entre autres, une présentation plus claire et harmonisée des allergènes (par exemple, soja, fruits à coque, gluten et lactose) pour les denrées alimentaires préemballées (accentuée par la police, le style ou la couleur de fond) dans la liste des ingrédients et une information obligatoire sur les allergènes pour les denrées alimentaires non préemballées, y compris dans les restaurants et les cafés. Par exemple, sur l’emballage d’un produit contenant des noix, vous verrez que les noix sont imprimées en gras parmi les ingrédients.

La législation prévoit également certaines informations nutritionnelles pour la majorité des aliments transformés préemballés, des informations obligatoires sur l’origine de la viande fraîche de porc, de mouton, de chèvre et de volaille et les mêmes exigences d’étiquetage pour les ventes en ligne, à distance et en magasin.

b. Révision du règlement relatif à l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires

Le 20 mai 2020, la Commission européenne a adopté la stratégie dite « de la ferme à la table ». Cela fait partie du Green Deal européen. La stratégie « de la ferme à la table » stipule que l’UE doit fournir des informations claires permettant aux consommateurs de choisir plus facilement des aliments sains et durables.

Elle annonce que la Commission proposera un étiquetage nutritionnel obligatoire et harmonisé sur le devant des emballages afin de permettre aux consommateurs de faire des choix alimentaires éclairés et soucieux de leur santé. Ce type d’étiquetage existe déjà en Belgique sur certains aliments où tu vois des valeurs de « A » (en vert) à « E » (en rouge). Le « A » représente les aliments sains, le « E » les aliments plus nuisibles notamment parce que beaucoup trop gras.

La stratégie « de la ferme à la table » annonce également que la Commission européenne établira des profils nutritionnels afin de limiter la promotion (via des allégations nutritionnelles et de santé), par exemple, des aliments à forte teneur en graisses, en sucre et/ou en sel. Le profilage des nutriments facilitera la transition vers des régimes alimentaires plus sains et encouragera la reformulation des aliments.

En outre, la Commission européenne envisagera également de proposer l’extension des indications obligatoires d’origine ou de provenance à certains produits. Cela devrait permettre aux consommateurs de savoir d’où proviennent leurs aliments. Il serait ainsi plus facile pour les consommateurs de choisir des produits locaux.

En outre, la législation sur l’indication de la date sera également modifiée. Une étude publiée par la Commission européenne en 2018 a conclu que jusqu’à 10 % de tous les déchets alimentaires générés dans l’UE peuvent être liés à l’étiquetage des dates (dates de péremption et de consommation).

C’est pourquoi la stratégie « de la ferme à la table » annonce que la Commission réexaminera les règles communautaires existantes en matière d’indication de la date afin de remédier, en particulier, à l’incompréhension et à l’utilisation abusive de l’indication de la date « à consommer de préférence avant le ».

En outre, le 3 février 2021, la Commission européenne a adopté le « plan d’action européen contre le cancer ». Ce plan annonce que la Commission proposera de rendre obligatoire l’étiquetage des ingrédients et des valeurs nutritionnelles pour toutes les boissons alcoolisées. Jusqu’à présent, les boissons alcoolisées ne doivent pas indiquer leur valeur nutritionnelle.

Chère Marjorie

J’espère qu’avec cet aperçu, nous avons pu te convaincre que nous faisons de notre mieux en Europe ; si tu as des idées toi-même, n’hésitez pas à nous contacter.

Bien à toi

Benoît Lutgen

  • Réponse par mail de Monsieur le député VANDENKENDELAERE Tom, membre suppléant de la commission de l’agriculture et du développement rural:

Chère Madame,

Cet été, j’ai reçu plusieurs interpellations des jeunes en mission de Service Citoyen. Pour les réponses à toutes les interpellations, je dois (malheureusement) me limiter aux positions qui ont été clarifiées dans notre programme de parti. En particulier, je réfère aux pages 127-134 dudit programme: https://www.cdenv.be/storage/main/programma-standpunten-integrale-programmatekst.pdf. En outre, je réfère à notre position par rapport à la PAC: https://www.cdenv.be/actua/27-landbouwministers-nemen-standpunt-in-over-gemeenschappelijk-landbouw-beleid/.

En ce qui concerne le gaspillage de nourriture, j’ai encore les informations suivantes à vous partager:

  • En moyenne, un citoyen flamand gaspille 37kg de nourriture par an.
  • Une révision de la législation sur les dates d’expiration est prévue au cours de l’année prochaine. Il importera surtout d’augmenter la connaissance des consommateurs.
  • Nous attendons également des objectifs législatifs et obligatoires pour les États Membres pour le gaspillage de nourriture. Je partage d’ailleurs ces objectifs.

Bien à vous,

Tom Vandenkendelaere

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