Collectif pour l’arrêt du déploiement de la 5G

Nous vous proposons de lire les discours prononcés lors de la manifestation de Bruxelles contre la 5G qui a réuni plusieurs centaines de personnes, le 25 janvier 2020. Vous y découvrirez les raisons de cette lutte contre le 5G, l’intervention de 2 médecins et d’1 ingénieure civile en électricité et administratrice de l’AREHS (l’association pour la reconnaissance de l’électrohypersensibilité).

Sommairela manifestation de Bruxelles contre la 5G qui a réuni plusieurs centaines de personnes

Alexandre Penasse (Collectif stop5G.be)
Dr Magali Koelman (Hippocrates Electrosmog Appeal)
Dr Vinciane Verly (Hippocrates Electrosmog Appeal)
Colette Devillers (AREHS)

1) Alexandre Penasse, rédacteur en chef du journal Kairos

Préambule

En l’an 2020, ce 25 janvier, nous remercions, dans sa bonne grâce, le pouvoir communal bruxellois de nous autoriser une « manifestation statique » ; mais « une interdiction de tout moyen d’amplification autre qu’un mégaphone ». Pourtant, des moyens d’amplification, les publicitaires en ont eu, notamment Qualcomm, entreprise américaine active dans le domaine de la technologie mobile (chiffre d’affaires 25,3 milliards de dollars) qui, en septembre 2018, inondait Bruxelles avec des affiches apposées sur les supports propriété de l’entreprise JC Decaux, avec le message : « La 5G va créer de nombreux emplois. Et notre travail, c’est de créer la 5G ». Huawei, elle, affichait dans tout Bruxelles lors des campagnes électorales de mai 2019 : « Vote for 5G. Voter ce n’est pas seulement par rapport à des candidats, mais aussi des idées ».

Pourquoi le collectif stop5G.be ?

Nous sommes réunis aujourd’hui pour la journée internationale contre la 5G, alors que le collectif belge stop5G.be naissait dans la continuation de la lutte contre les compteurs communicants, autre « innovation » que la sphère politico-industrielle veut nous imposer.

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En septembre 2017, dans un appel à l’Union européenne, plus de 180 scientifiques et médecins de 36 pays mettaient en garde contre les dangers de la 5G. En 2019, un appel international, organisé sous forme de pétitions signées par 172.395 personnes et organisations de 204 pays et territoires, est adressé aux gouvernements fédéral et régionaux belges. Le chien aboie, la caravane passe. Comme le disait Albert Camus, l’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde. Nous sommes plongés dans l’absurde.

Si nous pensons évidemment que la santé est primordiale dans le combat contre la 5G, nous sommes persuadés que se focaliser sur ce seul aspect est risqué. Car l’industrie des télécommunications et les fabricants d’objets connectés disposent d’une armée de scientifiques payés pour obtenir les résultats qui leur convient, créant le doute propagé par des médias à leur service. Le Monde en septembre 2019 titrait « “ 5G appeal” : pourquoi cette pétition sur les ondes et la santé est exagérément alarmiste ». Rappelons que Le Monde est détenu par Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Daniel Kretinsky, hommes d’affaires multimillionnaires qui ont sûrement quelques intérêts à voir se déployer la 5G… Dans la balance politique, l’économie et la technologie ont plus de poids que la santé, et les semeurs de doutes font leur travail et nous amènent sur un terrain où les deux camps s’affrontent : ceux qui y croient et ceux qui n’y croient pas.

Il faut donc également penser en amont, à la source des intérêts derrière les projets de 5G. À ce niveau, plus de camps de ceux qui y croient ou pas, plus de doutes : la 5G est un projet au service unique de multinationales qui escomptent des gains financiers extraordinaires dans un monde où des milliards d’objets seraient connectés — la 5G permettrait également un contrôle sans précédent des populations.

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Doit-on attendre quelque chose des acteurs politiques ? Récemment, après avoir interpellé le cabinet du ministre de l’Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste, Philippe De Backer, pour une rencontre concernant nos inquiétudes au sujet de la 5G, son directeur pour la cellule stratégique Agenda numérique, Télécoms et Post, Luc Windmolders, nous répondra :

« Nous n’allons pas arrêter la 5G. Nous poursuivons une politique qui veut stimuler au maximum le développement de la 5G. Si vous souhaitez une réunion sur les effets — à mon avis inexistants — des rayonnements, vous devez vous adresser à l’autorité compétente. Le gouvernement fédéral n’a aucune autorité sur les normes de rayonnement ».

Qui est Luc Windmolders, pour ne citer que lui ? Le directeur de la cellule stratégique du ministre a travaillé chez l’opérateur de télécommunications néerlandais KPN et a été, ces deux dernières années, Chief Legal & Corporate Officer chez BASE Company. Luc Windmolders a également siégé au conseil d’administration de l’association européenne de l’industrie des télécoms ECTA.

Les industries font pression pour un assouplissement des normes, et placent pour ce faire à des postes clés des hommes et des femmes dévolus à leur cause.

Peut-on attendre des médias de masse qu’ils nous informent ? Il y a quelques mois, quand on préviendra un journaliste du Soir d’une séance de discussion et d’échanges au sujet des compteurs dits communicants et de la 5G, en avril 2019, Michel de Muêlenaere, journaliste, répondra : « Ras le bol des anti-tout. Vous n’arrêterez pas le progrès ». Les médias dominants qui appartiennent en Belgique aux familles les plus riches du pays aiment le Progrès — et la 5G —, parce que ça rapporte, et ils ont à leur disposition des journalistes révérencieux et obéissants.

La RTBF quant à elle déploie une énergie considérable depuis des années pour nous faire accepter la 5G. Un article parmi d’autres, de 2018, titré « La Belgique sera-t-elle prête pour la 5G », disait : Il y a un timing à respecter. La Commission européenne veut que chaque État membre (et ça vaut aussi pour la Belgique) dispose d’une couverture 5G dans, au moins, une ville pour 2020. Et en 2025, ce sera l’ensemble des zones urbaines qui devront disposer d’une couverture 5G. Y compris les grands axes routiers. On est vraiment dans la dernière ligne droite ».

Mais la question est en fait plus profonde, philosophique : que voulons-nous pour notre avenir ? Il est à peu près certain qu’un changement climatique aux conséquences imprévisibles aura lieu. Alors que nous devrions tout à fait bouleverser notre paradigme, on nous propose de continuer à surconsommer et à polluer, de remplacer nos robustes compteurs d’eau, de gaz et d’électricité par des compteurs communicants ou de transformer nos villes en smart cities où tout sera connecté.

Nous n’en voulons pas.

Pour le collectif stop5G.be,

Alexandre Penasse

2) Dr Magali Koelman (Hippocrates Electrosmog Appeal )

Bonjour à tous,

Avant de commencer, j’aimerais tout d’abord vous demander, de bien vouloir désactiver votre WiFi, vos données mobiles et votre Bluetooth sur vos smartphones, si vous osiez les mettre carrément en mode avion ce serait parfait. Cela, non pas en signe de protestation, mais pour permettre aux personnes devenues électrohypersensibles de rester un peu plus longtemps parmi nous. Contrairement à ce que l’on imagine, elles ne sont pas forcément cachées sous un voile, certaines arrivent encore à supporter en silence l’effet de la pollution électromagnétique sur leurs corps. Cela peut donc concerner votre voisin de gauche ou celui de droite. Si nous sommes là aujourd’hui pour demander que l’on ne menace pas notre santé, nous nous devons d’être cohérents et de commencer par modifier nos propres habitudes qui représentent déjà une menace pour les personnes devenues plus sensibles que nous. Nous devons apprendre à prendre soin d’elles et à les protéger, car ce sont les premières victimes. Merci.

Je suis le Dr Magali Koelman, avec le Dr Vinciane Verly qui est à mes côtés, et d’autres confrères, nous avons initié un mouvement il y a maintenant bientôt un an, l’Hippocrates Electrosmog Appeal. Il s’agit d’un appel, rejoint et formulé par actuellement 397 professionnels de la santé belges, dont 227 médecins, et soutenu internationalement par des spécialistes réputés des CEM et de leurs effets sur la santé. Je peux citer le Pr Magda Havas, de l’Université de Toronto, le Pr Annie Sasco, Directrice de recherche et professeur réputée spécialisée en épidémiologie du cancer à Bordeaux, le Pr Paul Héroux du Canada. Cet appel demande l’application du principe de précaution pour protéger la population des possibles dommages de mieux en mieux documentés résultant d’une exposition prolongée aux champs et rayonnements électromagnétiques artificiels émis par toutes les technologies sans fil c’est-à-dire appareils et réseaux de téléphonie mobile, mais aussi la téléphonie fixe sans fil, le WiFi, et le Bluetooth.

Le principe de précaution, c’est le bon sens qui détermine que nous choisissons de ne pas exposer un être vivant à un produit, si nous n’avons pas la certitude qu’il est sans danger pour lui.

Le principe de précaution ne demande pas d’avoir la preuve absolue de la nocivité du produit pour être appliqué, mais doit être appliqué si nous avons le moindre doute quant à sa toxicité.

Nous avons revu la littérature scientifique indépendante et nous nous referons entre autres, à la résolution 1815 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Nos conclusions rejoignent celles des spécialistes indépendants cités précédemment, et sont que le principe de précaution n’est actuellement pas appliqué et que la protection de la santé des

citoyens, et des enfants en particulier, n’est pas assurée face à la surexposition à ces champs électromagnétiques de type micro-ondes.

Nous sommes inquiets pour les enfants. Leur situation est délicate puisque leurs organes sont encore en plein développement… Ma consœur vous en parlera plus spécifiquement après moi.

Nous avons créé un site internet qui fournit des informations et références des publications scientifiques permettant à tout citoyen de s’informer en toute indépendance.

Sachez que nous n’avons rien d’original, il s’agit en fait d’une question qui alarme une partie de la communauté scientifique internationale depuis les années 2000. Une trentaine d’appels similaires ont été lancés à travers le monde, par des milliers de scientifiques indépendants de l’industrie.

Ils n’ont à ce jour pas encore été pris en considération par les politiques.

Si nous sommes là aujourd’hui, c’est parce que nous sommes préoccupés par le déploiement irréfléchi des technologies sans fil et bien évidemment par celui de la 5G.

Pourquoi ?

Les normes actuelles censées nous protéger ont été élaborées pour des expositions limitées à quelques minutes et ne nous protègent que des effets thermiques, liés à l’échauffement des tissus produits par ces technologies, c’est-à-dire de la cuisson.

Or, sur des organismes vivants exposés aux champs électromagnétiques artificiels de ces technologies, des milliers d’études indépendantes montrent avec certitude l’existence d’effets survenant bien avant l’échauffement des tissus.

Ces effets appelés biologiques ne sont pas pris en compte pour l’établissement des normes et surviennent pourtant à des niveaux d’intensité nettement inférieurs. Ce sont par exemple des lésions de l’ADN (ruptures), des perturbations de la synthèse des protéines, des altérations des spermatozoïdes, des perturbations de la synthèse d’hormones, on connaît les conséquences des lésions de l’ADN, notamment leur lien avec la survenue de cancers.

Depuis 2011, d’ailleurs les rayonnements de vos smartphones et du WiFi qui se trouve dans les écoles de vos enfants et dans vos maisons sont considérés par l’OMS comme possiblement cancérigènes.

Possiblement cancérigène.Arrêt du déploiement de la 5GArrêt du déploiement de la 5G

Les dernières études sur les rats menées en 2018 par deux instituts indépendants différents ont montré que l’exposition aux CEM telle que nous la subissons et telle que nous la faisons subir à nos enfants augmente la survenue de tumeurs, notamment du cerveau. Et viennent donc renforcer cette suspicion. Au point qu’en mars 2019, le Centre International de Recherche sur le Cancer a recommandé une réévaluation de la classification de ces rayonnements endéans les 4 ans.

Et qu’en mai 2019, le Conseil Supérieur de la Santé a repris les conclusions de ces études dans un rapport sur les rayonnements non ionisants où il a reconnu l’existence des effets biologiques de ces rayonnements et leur lien avec le développement de cancers.

Au vu de ces éléments, il deviendrait dès lors inconvenant, d’oser encore continuer à proclamer que tout cela ne représente aucun danger pour la santé.

Concernant plus spécifiquement la 5G.

L’installation de la 5G nécessitera un assouplissement important de ces normes déjà beaucoup trop élevées.

De plus, la spécificité de cette technologie n’a évidemment pas fait l’objet d’études préliminaires. Nous n’avons donc aucune idée des particularités d’impact sanitaire liées à ce type de fréquence.

Certains scientifiques craignent une augmentation de survenue des cancers de la peau et des dommages oculaires liés aux ondes millimétriques.

Par ailleurs, la multiplication du nombre d’antennes relais nécessaire à l’installation du réseau 5G et l’hyperconnectivité absolue dans laquelle elle précipitera la société imposera une augmentation généralisée et certaine des niveaux d’exposition des populations.

Cela équivaut à prévoir une situation où le risque sanitaire global serait augmenté par un facteur qu’il est impossible de déterminer à l’avance, avec des retombées sanitaires dont nous ne connaissons pas la nature et sur lesquelles nous n’aurions aucun contrôle.

En conclusions

Sachant que les CEM des technologies sans fil sont classés depuis 2011 par l’OMS avec les produits « cancérigènes possibles » et qu’en 2019 des experts internationaux ont demandé que cette classification soit revue le plus rapidement possible.
Que le CSS reconnaît depuis 2019 l’existence des effets biologiques et leur lien possible avec le développement de cancers.
Sachant que bien qu’il faille plus de 20 ans à certains cancers pour se développer, on constate déjà une augmentation des glioblastomes dans les populations de certains pays européens.
Sachant que les normes actuelles ne nous protègent déjà pas assez et qu’on voudrait les assouplir encore.
Sachant que de nombreuses personnes à travers le monde sont déjà en grande souffrance à cause de niveaux d’exposition actuels.
Nous pouvons conclure que non seulement l’innocuité de cette exposition massive n’a jamais été démontrée mais que les preuves de sa nocivité s’accumulent. Et que le principe de précaution n’est pas du tout appliqué, bien au contraire…

Nous, professionnels de la santé demandons donc que cela soit fait en tenant compte des effets biologiques que le Conseil Supérieur de la Santé lui-même a maintenant reconnu.

Il importe donc de prendre dès à présent des mesures pour protéger les populations.

Cela implique au minimum de ne pas autoriser un assouplissement des normes en vigueur et de mettre en suspens tout déploiement technologique qui augmenterait encore les niveaux d’exposition en attendant que des études d’impact sanitaire soient menées par des scientifiques indépendants.

Il faut garder du bon sens. Et l’esprit critique.

Nous ne sommes pas là pour affoler, mais bien pour informer. Les études scientifiques indépendantes existent, mais ce ne sont pas ces informations-là qui arrivent spontanément à vos oreilles. Car le déploiement de la 5G est entre les mains de forces excessivement puissantes et dont le rôle n’est pas de veiller sur votre santé.

Nous vous encourageons donc à vous informer à des sources qui n’ont aucun intérêt à ce que vous continuiez à consommer ces produits. Dans une société comme la nôtre, la liste des sources à éviter est malheureusement très longue.

Et comme a dit Gandhi « Soyons donc le changement que nous voulons voir dans le monde ».

Privilégions dès aujourd’hui les connexions filaires.

Merci pour votre attention.

Je laisse ma consœur, le Dr Verly vous informer plus spécifiquement de la situation des enfants.

3) Dr Vinciane Verly (Hippocrates Electrosmog Appeal)

Bonjour à tous,

Le cas des enfants est particulier et mérite la plus grande attention.

Pourquoi ?

Parce que les enfants sont de manière générale plus sensibles aux facteurs environnementaux. Leurs organes sont immatures, en plein développement, leur taux de division cellulaire est important…

En ce qui concerne le sujet d’aujourd’hui, les enfants absorbent beaucoup plus les rayonnements électromagnétiques de radiofréquences que les adultes puisque leurs dimensions sont plus petites.

Les rayonnements pénètrent donc proportionnellement plus en profondeur dans leurs organes.

Leur cerveau contient proportionnellement plus d’eau que celui d’un adulte et leur boîte crânienne est plus fine. Ceci explique que leur tête absorbe davantage les rayonnements.

Enfin, la génération actuelle d’enfants est exposée quasiment en permanence, et ce depuis sa vie in utero. Les risques à long terme pourraient donc être bien plus importants en raison des effets cumulatifs d’une exposition chronique prolongée.

Il faut savoir qu’aucune étude d’impact sanitaire n’a été réalisée avant d’exposer toute la population, dont les enfants au WiFi et la 3G, la 4G dans les crèches, les écoles, les lieux publics, les hôpitaux, les transports, ni même avant d’avoir commercialisé les objets, jeux ou babyphones connectés. Et maintenant, l’on parle de l’arrivée de la 5G…

Le principe de précaution n’est donc pas appliqué !

Comme l’a mentionné ma consœur, depuis 2019, Le Conseil Supérieur de la Santé en Belgique reconnaît entre autres, « Une relation de cause à effet entre l’utilisation du téléphone mobile à long terme et l’augmentation significative du risque de tumeur de la tête… ».

Il reconnaît que « l’utilisation de téléphones mobiles et de téléphones sans fil a été observée comme… associée à un risque accru de gliome (c.-à-d. cancers du cerveau) et de neurinome de l’acoustique (c.-à-d. tumeur de l’oreille interne) ».

Mais il reconnaît également que « l’exposition maternelle aux (champs électromagnétiques des fréquences utilisées par) les téléphones mobiles a été associée à des troubles du comportement et du langage chez l’enfant ».

Par ailleurs, des scientifiques indépendants avancent, parmi d’autres facteurs de risque, l’hypothèse du lien causal entre l’exposition aux ondes de la femme enceinte ou du jeune enfant et le développement de l’autisme chez l’enfant. Cette pathologie est malheureusement en forte augmentation depuis une dizaine d’années, partout dans le monde, mais surtout dans les pays développés (jusqu’à 1 enfant sur 40 en Corée).

Pour rappel, les normes actuelles ne tiennent pas compte de l’existence d’effets biologiques sur le vivant ni de la plus grande vulnérabilité des enfants. Elles sont donc insuffisantes pour protéger efficacement la population, et en particulier, les enfants.

Il est dès lors primordial de ne pas exposer ceux-ci inutilement aux rayonnements électromagnétiques de radiofréquences.

En 2011, déjà, la résolution 1815 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe recommandait entre autres « (…) que les états membres prennent toutes les mesures raisonnables pour réduire l’exposition aux CEM (…) particulièrement l’exposition des enfants et adolescents qui semblent être plus à risque pour des tumeurs au cerveau. »

Elle recommandait aussi « de privilégier pour les enfants en général, et plus particulièrement dans les écoles… des systèmes d’accès à l’internet par connexion filaire et de réglementer de façon stricte l’utilisation du portable par les élèves… »

Et enfin « de concevoir des campagnes d’information destinées aux parents, enseignants et élèves et d’interdire tous les téléphones portables , téléphones DECT, WiFi ou WLAN dans les écoles »

Pour conclure,

Il est communément admis que les enfants sont plus sensibles aux facteurs environnementaux.

Ils sont clairement plus sensibles aux ondes électromagnétiques émises par toutes nos technologies sans fil, à cause de leurs particularités anatomiques.

Avec la 5G, le niveau d’exposition deviendra considérable et le risque sanitaire très important pour eux.

Afin de protéger nos enfants et les générations futures, la prudence doit primer. Le principe de précaution doit être appliqué en ce qui concerne l’exposition des enfants et des femmes enceintes aux ondes électromagnétiques de radiofréquences… en ce compris la 5G .

La santé n’a pas de prix, la protection des enfants doit être prioritaire.

Je vous remercie pour votre attention.

4) Colette Devillers, ingénieure civile en électricité et administratrice de l’AREHS asbl

Bonjour à tous,

Je m’appelle Colette Devillers, je suis ingénieure civile en électricité et administratrice de l’asbl AREHS.

AREHS, c’est A R E H S, l’association pour la reconnaissance de l’électrohypersensibilité, on dit aussi EHS.

Notre association a été créée en 2015 au départ de quelques personnes EHS qui n’avaient pas ou peu trouvé de réponse à leurs souffrances auprès du monde médical, ont souvent été confrontées à l’incompréhension de leurs proches et n’ont pas ou peu reçu l’écoute du monde politique et des autorités.

Dès que notre association fut créée, des personnes de plus en plus nombreuses ont trouvé notre chemin, souvent en plein désarroi.

Les personnes EHS sont nombreuses autour de nous, on peut estimer qu’environ 5 % de la population est touchée à des niveaux divers. Cela veut dire que chaque jour, lorsque vous sortez de chez vous, vous rencontrez des personnes EHS mais, bien sûr, ce n’est pas marqué sur leurs fronts.

L’objectif premier de notre association est la reconnaissance de l’EHS comme intolérance à un environnement électromagnétique perturbé et non comme un phénomène psychosomatique.

Les symptômes développés par les personnes EHS sont, par exemple, des sifflements et bourdonnements dans les oreilles, des maux de tête, de l’insomnie et de la fatigue, de la tachycardie, des nausées, des vertiges, des difficultés de concentration, picotements sur la peau, problèmes aux yeux, brûlures, etc.

Les personnes EHS ont des difficultés pour conserver leur travail, par exemple à cause du WiFi, des téléphones DECT, des antennes extérieures ou des smartphones des collègues.

Elles ont des difficultés à se loger à cause des antennes-relais et des appareils installés chez leurs voisins (WiFi, etc.).

Elles ne peuvent plus se retrouver dans des endroits où se trouvent de nombreuses personnes, comme au cinéma, au spectacle, dans les transports en commun à cause des multiples smartphones.

Elles ont des difficultés à se soigner, car les hôpitaux et centres médicaux sont remplis d’ondes des technologies sans fil.

Ces personnes deviennent progressivement invisibles, car elles doivent fuir et trouver refuge dans de rares endroits peu chargés en ondes.

Nous n’avons pas d’autre choix que d’essayer de nous faire entendre, de sensibiliser ceux que nous pouvons, car, malgré les nombreux appels de scientifiques et de médecins qui tirent la sonnette d’alarme, nous allons vers un monde de plus en plus connecté : écoles numériques, compteurs communicants, 5G…

À côté de l’EHS, il y a aussi les cancers, les épuisements, burn-out et une fragilité grandissante de nos organismes.

En réalité, c’est le monde vivant dans son entièreté, humains mais aussi animaux et plantes, qui souffre de ces ondes. On assiste aujourd’hui à la 6 e extinction du vivant, une extinction extrêmement rapide dont les causes sont multiples mais où les technologies sans fil jouent un rôle non négligeable.

Il est temps de reconnaître le caractère simplement électrosensible du monde vivant pour sa préservation et notre survie.

C’est pourquoi nous ne pouvons pas accepter la 5G et demandons en outre de diminuer l’électrosmog ambiant.

Je vous remercie.

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Photos : Dieter Nijs.