Alors que les dirigeants de l’UE se réunissent lors du sommet du Conseil européen, 120 organisations de la société civile demandent qu’ils abandonnent l’agenda de « l’Accord industriel » promu par les associations d’entreprises et donnent plutôt la priorité aux besoins des personnes et de l’environnement, et non à l’avidité des entreprises.
La lettre a été envoyée au Président du Conseil européen Charles Michel, à la Présidente de la Commission Ursula von der Leyen, aux 27 chefs d’État des membres de l’UE et aux membres du Parlement européen.
Les ONG rappellent dans le courrier que les grandes entreprises polluantes, menées par le groupe de lobbying des produits chimiques CEFIC, ont lancé un plan pour un « Accord industriel » de l’UE, également appelé la « Déclaration d’Anvers« . Ce plan n’inclut pas de réduction de la consommation d’énergie ou de la pollution toxique. Au contraire, il demande :
- L’accès à plus de fonds publics pour favoriser leurs intérêts malgré les besoins des personnes et de la planète.
- Une dérégulation rapide sous prétexte de ‘compétitivité’ et ‘d’innovation’.
- Le renforcement du marché unique pour bloquer les plans de transition sociale et écologique.
- Plus de ‘libre-échange’ pour obtenir davantage de matières premières et d’énergie, ce qui conduira à des destructions sociales et environnementales dans les pays du sud.
- Une prise de décision plus favorable aux entreprises sans mécanismes de responsabilité publique.
Les ONG demandent aux dirigeants de l’UE et des États membres de rejeter ces projets industriels non durables et de donner la priorité aux besoins des personnes et de l’environnement, en incluant :
- Redistribution des richesses pour assurer le bien-être, investissement dans les services publics et abandon des politiques d’austérité.
- Restructuration des économies de l’UE et des États membres pour un changement systémique.
- Adoption de lois fortes pour protéger les personnes et la planète, avec l’application des principes du pollueur-payeur et de précaution.
- Adoption de nouvelles règles pour protéger les décisions politiques de l’interférence des entreprises.
Nous demandons aux dirigent de mettre cet agenda au centre du programme de l’UE pour 2024-2029 et au-delà.
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