Face aux innombrables actualités moroses qui nous entraînent toujours plus dans un cercle vicieux de pensées négatives, écartant le gouffre dans lequel nous sommes destiné.es à tomber, une des solutions qui nous semblent de plus en plus urgent à éveiller est l’imagination d’un récit collectif.
C’est ce que proposait l’association SAW-B (Solidarité des Alternatives Wallonnes et Bruxelloises) le jeudi 7 novembre lors de la journée des chantiers de l’économie sociale, qui réunissaient professionnels.elles du tissu associatif mais aussi tout.e citoyen.ne souhaitant s’inscrire dans un mouvement de changement global de notre société actuelle.
Ensemble, nous avons exploré différents chemins pour organiser la société de 2150, et créer des scénarios visionnaires d’une société égalitaire et solidaire.
Il est temps de remodeler les systèmes d’apprentissage et de les recentrer au cœur de notre société.
Ne plus considérer l’école comme étant un lieu unique d’éducation des connaissances que l’on a considéré utiles à la société, mais bien comme étant un lieu d’apprentissage d’adaptation à notre environnement. De rendre au vivant, quel qu’il soit, sa juste place dans le processus d’apprentissage par l’acquisition de comportements adéquats et de théories applicables au quotidien agissant dans l’intérêt commun.
La construction de lieux de ressources d’apprentissage et d’épanouissement évolutif tout au long de notre vie deviendrait primordial. Il ne s’agit plus d’enfermer le système éducatif dans un processus unique, mais bien d’élargir l’enseignement à une multitude de savoirs, de savoir-être, de savoir-faire. L’ennui serait accepté comme étant un état favorisant l’imagination et la créativité.
L’engagement citoyen serait abordé de manière à susciter l’intérêt à participer en tant que membres décisionnaires à l’épanouissement physiologique et psychique de toutes et tous. L’épanouissement spirituel serait encouragé par l’éveil à la différence, à la mixité sociale. Le besoin de faire émerger la liberté authentique avec le développement d’une capacité d’écoute, d’empathie, de non violence grâce à la création de droits culturels, devient essentiel.
Les connaissances seraient mises en commun et adaptables à toutes et tous et non plus réservées à une élite pour qui le système éducatif semble avoir été construit et qui divise la population entre les oppresseurs et les opprimé.es.
L’idée de suffisance et de simplicité ne serait plus un concept idéaliste ou nécessaire, mais bien une réalité que nous ne remettrons plus en question et que nous ne subirons plus.
Il est temps d’élargir la notion de droits à tous les êtres vivants, et non plus qu’aux populations humaines, à travers la création de droit des écosystèmes
L’existence d’une véritable gouvernance mondiale en charge de réguler les ressources permettrait une meilleure application des droits, en faveur des besoins collectifs universels et non plus aux besoins individuels.
Un droit d’accès à toutes les connaissances, sous toutes ses formes s’opposerait à la notion de propriété intellectuelle, plaçant aujourd’hui les personnes qui nous gouvernent dans une position de supériorité loin de la réalité des choses. Le droit au logement serait une évidence, et serait appliqué grâce à l’existence de plus en plus nombreuse d’espaces communautaires.
Il est temps de susciter l’engagement citoyen à travers la participation active de chacun et chacune dans la prise de décision.
Une participation qui serait volontaire et formatrice. Une participation qui serait collective, à travers le travail effectué pour le collectif et les biens communs. Une participation qui serait locale mais aussi internationale, à travers l’engagement sur notre territoire sans oublier celui que nous pouvons jouer au niveau global.
Une participation en tant qu’être vivant, en se considérant comme les représentants.es des êtres humains et en s’assurant de l’utilité à la fois humaine mais aussi planétaire des projets défendus. Une participation inclusive, pour entendre et écouter les intérêts de chacun et chacune, de la communauté et de la terre.
Il est temps d’imaginer un avenir commun
Considérer la terre non plus comme une unique ressource, mais comme une alliée avec qui nous partageons les mêmes valeurs et à qui nous devons le respect. Valoriser le travail en faveur de son bien-être personnel mais surtout pour le bien-être collectif, plutôt que l’emploi souvent aliénant et abrutissant.
Construire un monde sur la valorisation des échanges égalitaires et solidaires. Se battre contre les pensées individualistes et égoïstes qui achèvent petit à petit les êtres vivants en co-construisant un modèle au service du bien commun, de la collectivité, du vivant.
M’sieur 13
« 𝐶𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑒𝑛 𝑒𝑠𝑡-𝑜𝑛 𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑒́ 𝑙𝑎̀ ?
𝐹𝑎𝑢𝑡 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑟𝑒… 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑞𝑢’𝑜𝑛 𝑠’ℎ𝑎𝑏𝑖𝑡𝑢𝑒 𝑎̀ 𝑡𝑜𝑢𝑡…
𝑞𝑢’𝑜𝑛 𝑠’ℎ𝑎𝑏𝑖𝑡𝑢𝑒 𝑎̀ 𝑡𝑜𝑢𝑡, 𝑚𝑒̂𝑚𝑒 𝑎𝑢𝑥 𝑓𝑎𝑢𝑥-𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑎𝑛𝑡𝑠,
𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑓𝑙𝑜𝑢 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑓𝑜𝑙𝑖𝑒 𝑑𝑒𝑟𝑟𝑖𝑒̀𝑟𝑒 𝑛𝑜𝑠 𝑒́𝑐𝑟𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑓𝑢𝑚𝑒́𝑒,
𝑚𝑎𝑖𝑠… 𝐶𝑂𝑀𝑃𝑅𝐸𝑁𝐷𝑅𝐸, 𝐶’𝐸𝑆𝑇 𝐶𝑂𝑀𝑀𝐸𝑁𝐶𝐸𝑅 𝐴̀ 𝐴𝐺𝐼𝑅 !
𝐶𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑎, 𝑐’𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒́𝑗𝑎̀ 𝑐𝑜𝑚𝑚𝑒𝑛𝑐𝑒𝑟 𝑎̀ 𝑏𝑜𝑢𝑔𝑒𝑟,
𝑓𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑚𝑜𝑢𝑣𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑣𝑒𝑟𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑙𝑙𝑒𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒.
𝑃𝑎𝑟𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑖𝑙 𝑛’𝑦 𝑎 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑑𝑒̀𝑙𝑒, 𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑎̀ 𝑟𝑒́𝑖𝑛𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒𝑟… »
Extrait du slam de M’sieur 13
Crédit photo : SAW-B