Alors que les négociations sur le climat de la CCNUCC (COP29) débutent, les Amis de la Terre International, en collaboration avec des groupes de « Demand Climate Justice » (Exigeons la justice climatique), soulignent la nécessité cruciale d’apporter un financement adéquat pour la lutte contre le changement climatique tout en mettant en garde contre la menace imminente d’une prise de décision par les parties concernant les marchés du carbone.
« Les décisions prises lors de la COP29 menacent d’ouvrir les vannes d’un marché mondial du carbone qui aurait des impacts dévastateurs sur les communautés du Sud global, sur les peuples autochtones et sur les petits paysans en premier lieu. Les marchés du carbone ne sont pas des financements climatiques, et nous ne pouvons pas accepter que ces projets néocoloniaux soient soutenus et présentés comme étant un succès de la COP29. »
Lise Masson
Les Amis de la Terre International
Donnant le ton des négociations déjà controversées, la COP 29 met sur la table des rustines technologiques et des fausses solutions, y compris la géoingénierie, les mesures compensatoires et les engagements zéro émission nette, toutes initiatives soutenues en grande partie par les nations riches et les entreprises. Si les observateurs désignent cette conférence des parties comme étant la « COP du financement climatique » par les observateurs, les groupes de la société civile qui suivent la campagne « #PayUp for climate finance » demandent que les pays riches s’engagent à verser au moins 5 000 milliards de dollars par an aux pays du Sud global par le biais de mécanismes de financement public afin de réparer la dette climatique qui est due aux pays en développement.
« Un tel engagement n’est pas un acte de charité. Il s’agit de la réparation d’une dette climatique qui n’a que trop tardé. Les subventions doivent remplacer les prêts et le financement des pertes et dommages doit également être augmenté de manière considérable afin de répondre aux besoins des pays du Sud global qui ont été directement impactés. L’annulation de la dette des pays du Sud global est essentielle pour briser les cycles d’injustice. L’argent existe pour le faire : la réorientation des fonds consacrés aux dépenses militaires mondiales et à la destruction du climat est la voie à suivre. »
Meena Raman
Sahabat Alam Malaysia / Amis de la Terre Malaisie
Alors que les groupes de la société civile continuent de défendre fermement la justice climatique à la COP29, une manifestation est prévue demain après-midi, lundi 11 novembre, qui fera entendre les voix palestiniennes et soulignera l’interconnexion entre les mouvements à travers le monde qui défendent les droits autochtones, les droits fonciers, la lutte contre l’industrie des combustibles fossiles, le colonialisme climatique et l’impérialisme. Tout ceci, alors que les peuples et les territoires continuent d’être sacrifiés pour protéger les intérêts des sociétés transnationales et leurs profits.
« Le génocide mené par Israël à Gaza est responsable de pertes humaines dévastatrices et d’une destruction durable de l’environnement. Les opérations israéliennes polluent les terres, bloqenté l’accès à l’eau et créent une pénurie alimentaire, le tout en violation du droit des Palestiniens à un environnement sain. Le crime israélien doit être reconnu par la communauté internationale et par la Conférence des Parties et dénoncé pour l’écocide qu’il constitue. »
Abeer Butmeh
PENGON / Amis de la Terre Palestine
Crédit photo : Friends of the Earth International