Les Amis de la Terre s’opposent à la culture d’OGM en plein champ pour des raisons évidentes de précaution et préservation de la biodiversité. Ce 15 janvier à Termonde, ce sera l’occasion de manifester publiquement notre position en soutenant les 11 inculpés et les comparants volontaires (dont des Amis de la Terre) dans le procès des patates, ouvert le 8 mai dernier. Cette action de désobéissance civile a été organisée en 2011 par le Field Liberation Mouvement.
Du côté des actions locales menées cet automne, remarquons la dixième édition de la journée de la pomme qui a eu un franc succès à Wégimont. Cette activité a permis de donner des solutions locales et pratiques aux citoyens face aux nombreuses crises que nous traversons, tout cela dans la bonne humeur et la bonne odeur des quelques 200 variétés de pommes !
A l’heure où j’écris ces lignes, début décembre, Rajagopal et sa femme Jill sont venus nous rendre visite à Bruxelles. La victoire du mouvement Ekta Parishad et de ces 50.000 marcheurs, le 11 octobre dernier en Inde, laisse entrevoir des changements dans l’accès aux ressources naturelles pour tous dans ce pays aux inégalités criantes. En dehors de leur pauvreté, ils partagent quelque chose de commun avec les occidentaux, c’est un sentiment d’impuissance face aux mécanismes de la mondialisation. Que pouvons-nous apprendre d’un tel mouvement ? Ekta Parishad travaille en réseau avec un tas d’associations, depuis la base, depuis les préoccupations locales, dans un dialogue qui brisent toutes les barrières et jugements sur les autres (les autres peuvent être les policiers ou les personnes des partis conservateurs…). C’est donc par le dialogue que nous pouvons réunir nos forces. Minimiser les conflits en se reconnaissant dans l’autre, en faisant preuve de compassion. Mais ça n’est pas tout ! En effet, le dialogue n’est pas toujours possible…dans ce cas, le pouvoir du nombre, de la lutte non-violente, de la désobéissance civile pour faire évoluer les structures depuis la base vers le haut est un outil puissant de changement. Ils l’appellent la stratégie « dialogue – lutte non-violente», elles ne vont pas l’une sans l’autre. Là où l’une montre ses limites, c’est l’autre qu’on utilise pour continuer à avancer, ensemble.
Dans notre pays, il existe de nombreuses associations (environnementales, ONG Nord/Sud, de santé, etc.) qui travaillent dans le sens d’un plus grand respect de l’humain et de la nature à travers le monde. Nos luttes sont similaires mais encore trop souvent menées séparément les unes des autres. Le message de ces Indiens est « unissons nos énergies, travaillons ensemble » pour avoir plus de poids. N’oublions pas ce vieil adage sur le pouvoir « diviser pour régner »… Le Réseau de Soutien à l’Agriculture Paysanne regroupe de nombreuses associations et collectifs citoyens travaillant pour plus de cohérence au niveau local/global dans un aspect fondamental de notre vie : notre alimentation.
La suite dans ce numéro en PDF…
STL 08 début 2013 complet pour diffusion