Depuis son apparition sur la terre, les rapports entre l'Homme et la nature ont profondément évolué. Pendant des centaines de milliers d'années, l'Homme, chasseur-cueilleur, a été parfaitement intégré à la nature qui lui fournissait tout ce dont il avait besoin.
Le début de l’agriculture marque probablement une rupture fondamentale dans les rapports avec la terre. En produisant une partie de plus en plus importante de son alimentation, l’Homme a évolué ; il s’est détaché de la nature. Cette perte d’harmonie a fait naître en lui une peur insidieuse. La nature devenait hostile, un frein à sa volonté d’expansion !
Cette nature inquiétante qui, parfois déchaînait des forces gigantesques (tremblements de terre, irruptions volcaniques, inondations et tsunami), réduisait à néant toutes ses réalisations, tous ses projets. Ces catastrophes naturelles ont probablement aussi contribué à développer, chez l’Homme le besoin de maîtriser la nature, de la dominer, de l’asservir. Au final, la rupture entre l’Homme et la nature a renforcé sa peur.
Ne pouvons-nous pas revenir, quelque peu, vers cette relation première entre l’Homme et la nature ? Vers une relation qui nous proposerait une autre vision des « aménagements territoriaux» que notre mode de vie moderne impose ? Pour briser cette peur insidieuse de la nature que chacun de nous porte, les Amis de la Terre nous invitent à parcourir le chemin vers une meilleure connaissance de la nature. Ce chemin se trace pas à pas en commençant par comprendre un monde tout proche comme celui du jardin. Que pouvons-nous trouver de si effrayant dans un jardin ? Peut-être des arbustes épineux qui nous écorchent au passage, des orties qui nous piquent, des mille pattes qui croisent notre route… sans oublier le « pire » : des insectes grouillant partout sur le sol, s’appropriant les airs et tournoyant autour des espaces de pique-nique. Afin de dominer toutes nos peurs, la pratique courante est d’« aseptiser » le jardin en enlevant les « mauvaises herbes », en tondant la pelouse chaque semaine, en utilisant des pesticides, etc. Malgré toutes ces actions de nettoyage, la peur, elle, n’est pas balayée. Pour cela, il faut définir la peur et la comprendre. Comment ? Suivez nous et …
Accueillons les insectes dans notre jardin
Préoccupés depuis longtemps par cette thématique (cfr le dossier n° 78 « Nature : amour ou haine ? » ), nous partons en campagne contre la peur de la nature. Bien sûr, il y a la peur des grands séismes et puis la peur de ce qui nous entoure : la mare et sa faune grouillante, la rencontre avec un sanglier dans les bois, les serpents, les souris, les renards, les araignées, les bourdons, les guêpes… Voilà, le nom est lâché : les guêpes, des insectes envahissants et piqueurs de surcroît. Les insectes, bêtes à six pattes, trop souvent mal aimés, c’est le premier thème que nous abordons dans nos actions « Peur de la nature ». Nous détricotons, pour vous, les peurs viscérales liées aux insectes. Les insectes sont loin d’être des « monstres » ! Pour mieux comprendre les insectes, plongeons ensemble dans leur univers.
Sophie
Au sommaire de ce numéro
– Insectes, sources de catastrophes ?- Frelons, armes biologiques
- Insectes, vecteurs de maladies
- Criquets, destructeurs de récolte
- Des bestioles qui piquent
- En résumé
- Insectes, maillons indispensables de la chaîne alimentaire
- Insectes, agents de la pollinisation
- Insectes, éboueurs
- Insectes, agents de la lutte biologique intégrée
- Morphologie
- Grands ordres d’Insectes
- Étapes de la vie des insectes
- Pré fleuri
- Haie
- Mare
- Étroites relations entre les insectes et leur milieu
- Types de refuges à insectes
- Installation et efficacité des refuges à insectes
- Jardinière à insectes
Documents joints
Crédit photo : Géotrupe